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D'OLYMPIE À PARIS

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D'Olympie à Paris

Un pont des arts direction les jeux olympiques !! 

Olympie à Paris de Géraldine Elschner et Antoine Guilloppé 

 

En piste, les coureurs n’attendent plus que vous ! Le compte à rebours est lancé !

Tout est parti d’un vase fissuré mais est-ce un simple vase ou renferme-t-il une histoire mystérieuse à la rencontre des premiers jeux ? Telles des statues de bronze, les personnages posent sur les pages très colorées de l’album pour nous offrir une expérience immersive à travers le temps, l’Histoire et bien sûr l’art ! 

Sous la plume de Géraldine Elschner et le crayon d’Antoine Guilloppé, ce splendide album de la collection PONT DES ARTS, coédité par le Louvre, nous invite à célébrer la culture de la Grèce antique. D’Olympie à Paris, des premiers jeux – et de leurs récits en images sur la panse si fragile des poteries millénaires ! – à ceux, olympiques et paralympiques, de 2024. 

L’écriture, efficace, va droit au but. Elle économise son souffle, évite les détours inutiles. Comme le coureur suit la trajectoire la plus courte, la plus efficace, les mots soigneusement choisis se concentrent sur l’essentiel : ce récit qui en quelques pages va nous faire traverser le temps, nous ancrer dans le passé pour mieux saisir le présent. Les pages documentaires, en fin d’ouvrage, nous éclairent encore davantage sur ces liens entre les œuvres conservées au Louvre et les pratiques sportives d’aujourd’hui. Et de ce mouvement – qui lie et qui unit – les illustrations sont la meilleure incarnation. S’inspirant pleinement des décors de vases grecs, mais sans jamais renier ni leur modernité numérique, ni leur style singulier, elles tracent elles-mêmes ce trait d’union entre l’antique et le contemporain. Une réussite totale, qui mériterait bien une médaille d’or de l’album ! 

Une fois, rentrés dans le livre, nous sommes saisis par cette frénésie et ce climat entre adrénaline et peur de la défaite. Un faux pas et le participant quitte la course. En parallèle, on apprend beaucoup de choses. Course de chars, course aux flambeaux, lancers de javelots ou lutte à mains nues… Quels sont ces disciplines qui ont traversé le temps ou qui ont été remplacées ? Sous l’œil scrutateur d’une chouette, les joueurs se démènent. Mais d’où vient-elle cette chouette qui nous suit tout au long du livre ? 

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"D'Olympie à Paris" illustré par Antoine Guilloppé

 

Un album, une exposition ! 

 « L’Olympisme : une invention moderne, un héritage antique »

Une exposition se tient en ce moment même jusqu’au 16 septembre 2024 au Louvre pour présenter une riche collection sur la Grèce antique. On peut y découvrir la création des premiers jeux olympiques à travers des œuvres d’exception. Vous pourrez y retrouver les deux œuvres présentées ci- dessus. Autre bijou que vous pourrez y voir, le Louvre expose la première coupe olympique, dite Coupe Bréal : conçue par l’universitaire Michel Bréal, elle fut créée par un orfèvre français pour le vainqueur de la première course de Marathon, inventée lors des jeux Olympiques modernes. 

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"L'Olympisme" exposition au Louvre

 Deux œuvres à découvrir !

Première œuvre :

Un aryballe en forme de chouette, en hommage à la déesse Athéna dont elle est l’animal emblématique. C’était un petit vase utilisé à l’Antiquité par les athlètes grecs pour stocker l’huile d’olive destinée à les protéger du soleil. Ils s’en enduisaient le corps avant les compétitions car ils courraient nus. 

Seconde œuvre :

Une amphore panathénaïque destinait à la conservation et au transport de liquides (vin, huile) ou de grains. Elle fut décorée par le peintre Cléophradès, vers 500 ans av. JC. Elle représente des athlètes lors d’une épreuve de course à pied d’où le nom qu’on lui a donné. 

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Un aryballe en forme de chouette

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Une amphore à figures noires

Le sport, vecteur de liberté !

Ce livre n’est pas seulement une immersion au temps des premiers jeux Olympiques à la rencontre des sports qui s’y pratiquaient. Le vase qui se casse est une jolie métaphore pour évoquer le handicap et amener les jeux paralympiques dans la discussion. En effet, comme nous le dit si bien l’autrice, ce vase tombe et a besoin d’être réparé tout comme son neveu, à qui elle dédie ce livre. Il s’est réparé après son accident grâce à cette porte ouverte que fut les jeux paralympiques pour lui. Ainsi, les jeux paralympiques nous sont présentés comme une seconde chance pour un athlète dans l’âme. Une belle façon de nous montrer qu’une passion ne nous quitte pas et qu’il y a toujours un moyen de la pratiquer à condition d’avoir un esprit battant et de la ténacité. 

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"D'Olympie à Paris" illustré par Antoine Guilloppé

 

Les femmes dans le sport 

Le sport est resté longtemps fermé aux femmes, catégorisé comme un loisir exclusivement masculin. Les seules qui réussirent à s’émanciper un peu de ce carcan étaient les femmes nobles du fait de leur besoin de se déplacer à cheval par exemple au Moyen-Age. Cependant, cela restait une minorité. Il faudra attendre 1820 pour que la société face une place à la femme dans le sport avec la gymnastique. Ce sport se devait de préparer les jeunes filles et hommes à leurs futurs travails.  

Pour en revenir à nos fameux jeux Olympiques, il a fallu attendre 1912 pour que les femmes puissent y participer et elles ne constituaient que 2% des participants, ne pouvant concourir que dans deux disciplines. Ainsi, l’histoire des femmes et des jeux olympiques est récente et même si le combat n’est pas encore gagné, nous pouvons nous réjouir déjà de cette avancée. Dans cet album, on voit cette évolution par ce saut dans le temps des hommes de l’Antiquité sur la piste qui sont remplacés par les femmes qui concourent aujourd’hui.

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Géraldine Elschner auteur "D'Olympie à Paris"

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